Lorsqu’un enfant vit des émotions intenses, perd ses moyens à l’école, dort mal ou se replie sur lui-même, la première idée des parents est souvent : "Il faudrait l’emmener voir un psychologue." Et ils ont raison. Mais cette réponse n’est pas la seule. Car en parallèle de l’approche analytique qu’offre la psychologie, il existe aussi des solutions plus corporelles et émotionnelles, comme la sophrologie.
Ce duo peut faire des merveilles.
Dans cet article, je vous propose de comparer les deux disciplines, de vous aider à mieux comprendre leurs rôles respectifs, et surtout de vous montrer qu’elles sont loin d’être opposées. Pour beaucoup d’enfants, elles fonctionnent encore mieux ensemble.
Votre enfant pleure sans pouvoir s'arrêter, crie, tape ou ne veut plus aller à l’école ? Il dit souvent :
Vous avez peut-être déjà tenté de le rassurer, de l’écouter, de lui donner des repères, mais… les crises reviennent.
C’est dans ces moments difficiles que naît une vraie inquiétude : Dois-je consulter ? Qui peut aider ?
Beaucoup de parents prennent rendez-vous chez un psychologue. Et c’est une excellente chose ! La psychologie pour enfant permet de :
Le psychologue aide l’enfant à mettre des mots sur ce qu’il vit, à comprendre ce qu’il ressent. Il propose un cadre sécurisant et neutre, souvent indispensable quand l’environnement familial est émotionnellement chargé.
L’intérêt d’un suivi psychologique est qu’il permet à l’enfant de :
Cette approche analytique est très bénéfique pour les enfants qui :
Chaque psychologue a sa manière d'accompagner, mais on retrouve souvent :
Certains parents, après quelques séances, disent : "Il comprend mieux ses émotions… mais il continue à crier"
Pourquoi ? Parce que comprendre n’est pas encore agir.
Un enfant peut très bien savoir qu’il est stressé, mais ne pas savoir quoi faire de ce stress. Et c’est précisément là que la sophrologie peut intervenir.
La sophrologie est encore peu connue des familles comme solution pour accompagner les enfants. Pourtant, elle offre des outils concrets et ludiques pour :
Là où la psychologie travaille sur le mental, la sophrologie agit aussi par le corps.
La sophrologie s’adresse aux enfants de manière ludique, sensorielle et accessible. C'est-à-dire qu'elle s'adapte à 100% à qui ils sont.
Elle propose :
Voici quelques techniques utilisées en séance :
En sophro, il est important de s'entrainer et de réutiliser les outils vus en séance pour que ça devienne un reflex. On peut refaire ces exercices de sophrologie le matin avant d'aller en cours, le soir avant d'aller dormir mais aussi juste avant les devoirs pour bien couper de sa journée à l'école.
Le plus important, faire de ce moment choisi par votre enfant une routine !
La boule de calme :
Demandez à votre enfant de fermer les yeux et imaginez ensemble une boule lumineuse dans son ventre.
Demandez lui sa couleur, est-ce qu'il y a des choses à l'intérieur comme des coeurs, des paillettes ou des poissons.
Vous pouvez même la lui faire dessiner pour qu'il se projette mieux !
=> Cet exercice permet de retrouver le calme quand un moment un peu compliqué arrive.
Psychologie et sophrologie : pourquoi les opposer ?
On pense souvent qu’il faut choisir entre la psy ou la sophrologue mais ces deux approches ne se concurrencent pas bien au contraire.
Quand psychologie pour enfants et sophrologie sont associées, cela permet d'aider votre enfant à comprendre pourquoi il réagit ainsi (psycho) et quels outils utiliser pour se poser, retrouver le calme, s'apaiser (sophro).
On agit ainsi à la fois sur les causes profondes et sur les signes immédiat.
Il arrive régulièrement que des enfants soient suivis à la fois par un psychologue et par moi en sophrologie. Cette complémentarité permet un suivi plus complet, une meilleure continuité émotionnelle et des progrès plus rapides.
L’important est que chaque intervenant respecte le cadre et la place de l’autre, pour travailler en synergie.
Ce qui fait que lorsqu'on combine les deux approches, on a un accompagnement à 360° !
Un enfant qui comprend ses émotions sans avoir d’outils peut vite se sentir impuissant.
Un enfant qui a des outils mais sans avoir compris ses émotions peut les utiliser sans vraiment les intégrer.
Quand les deux se rejoignent : c’est là que le changement devient durable et souvent impressionnant.
Tout se fait dans le respect du rythme de l’enfant et en lien avec vous, les parents.
Au quotidien, votre enfant aura de moins fortes crises de colère, pour certains vous verrez une forte diminution. Car ensemble nous travaillerons sur les émotions, ce que c'est et pourquoi on les ressent. Votre enfant comprendra donc les mécanismes de ses colères ce qui va l'aider à les gérer.
Un meilleur endormissement pour les enfants qui ont du mal à s'endormir car ça cogite dans leur tête avant de se coucher, sur ce qu'il s'est passé dans la journée ou ce qu'il se passera demain. Ensemble, nous trouverons des astuces pour être bien détendu et calme pour s'endormir plus rapidement.
Plus de confiance en lui car c'est une notion que je travaille systématiquement. Il est important de prendre conscience des ses forces et de ses capacités pour avancer sereinement et dans un état d'esprit positif.
Une posture plus détendue face au quotidien car avec tous les outils de mon accompagnement, votre enfant aura a disposition tout ce qu'il faut pour gérer n'importe quelle situation un peu stressante ou émotionnellement difficile.
Psychologie et sophrologie ne sont pas deux cases à cocher, mais deux chemins qui peuvent se rejoindre.
L’un aide à comprendre, l’autre à agir. Ensemble, ils peuvent transformer le rapport qu’un enfant entretient avec lui-même.
Alors, pourquoi choisir quand on peut conjuguer ?
Non, au contraire. Les enfants comprennent très bien que les outils sont différents. J'explique que la sophro va aider sur l'instant T, lorsqu'on a une tempête émotionnelle et qu'on a du mal à se calmer, ou de l'anxiété. Et la psy va aider à comprendre pourquoi on a de l'anxiété.
Non. La sophrologie agit même si l’enfant ne verbalise pas bien. On travaille par le corps, les ressentis, les images.
Oui, c’est souvent le cas. Quand les émotions sont trop fortes, on commence par les apaiser avant de comprendre pourquoi.
Parfois, la sophro ne suffit pas, il faut réorienter et c'est complètement ok.
Parfois dès la première séance, parfois après 3 ou 4. Tout dépend de l’enfant, de son implication et du relais à la maison.